1. Dégarnissage
Dégarnir signifie retirer le revêtement et le rembourrage. Ce travail est long (Il faut souvent compter une journée entière) et salissant, car souvent des siècles de poussières et de saletés s’y sont accumulées. Généralement il faut retirer des centaines et des centaines de clous, d’agrafes ou semences de tapisserie en fonction du mobilier, en faisant attention à ne pas endommager l’ossature.
Il est impératif de prendre des photos au cours de cette étape si je veux conserver l’intégrité de la chaise lors de la reconstruction.









2. Inspection et restauration de l’ossature
Une fois le revêtement et le rembourrage retirés, j’ai accès au cadre. Je peux ensuite faire les reparations nécessaires. C’est lors de cette étape que mon conjoint Ade vient souvent donner main-forte: en m’aidant à fixer les joints, en rebouchant les trous, etc. Lorsque le cadre est robuste et stable il peut être nettoyé and traité avant de le peindre, le cirer ou appliquer une belle gomme-laque Shellac.






3. Sanglage
Utilisant le tire-sangle je cloue ou agrafe les sangles de fibres naturels à l’ossature afin de fournir un support pour les ressorts et une base pour le rembourrage. Lorsque les sangles sont fixées à l’ossature et entrecroisées, elles permettent de distribuer le poids de façon uniforme sur tout le cadre. Elles doivent être bien tendues.



4. Les ressorts
Je positionne les ressorts et les couds aux sangles afin d’offrir une base flexible pour les couches de rembourrage. Une fois attachés, je les relis entre-eux en utilisant une série de noeuds, je les relis également au cadre dans le but de les stabiliser et réguler leur hauteur en fonction du style de la chaise. C’est une de mes étapes préférées - le résultat est de toute beauté !





5. Toile de jute - première couche
Une fois les noeuds bien attachés, je les couvre d’une toile de jute très résistante et la fixe avec des clous. Ensuite, je couds les ressorts à la toile de jute.







6. Les lacets
Je places les lacets, la largeur d’une main, sur la toile de jute - celles-ci retiennent le rembourrage et l’empêche de bouger.




7.Le rembourrage - première couche
J’utilise du crin d’origine animale ou végétale que je démêle et place sous les lacets afin d’obtenir la forme désirée en faisant attention à ne pas laisser des creux ou des bosses.





8. Toile de jute - deuxième couche
Une fois satisfaite du rembourrage, je l’enveloppe d’une toile de jute stratifiée afin de former un coussin puis je le fixe avec des clous.



9. Fixation du rembourrage
Ensuite, je relies la premiere couche de toile de jute avec la deuxième utilisant un carrelet double pointe, coinçant ainsi le rembourrage. À ce stade s’il y a des trous ou des bosses je “régule” pour obtenir une surface aussi uniforme que possible.




10. Couture des bourrelets
Ensuite, en utilisant de la ficelle, je renforce le rembourrage et crée les bords qui donnent le meuble une forme rigide - les coins sont particulièrement complexes. Cette étape est essentielle et très importante dans la tapisserie traditionnelle afin d’obtenir un meuble qui durera.















11. Le rembourrage - deuxième couche
Je couds une autre série de lacets pour le deuxième rembourrage. Cette deuxième couche de crin sert à créer une couche plus molle par dessus la toile de jute. Lors de cette étape je fais particulièrement attention à la forme de l’assise afin de garantir un confort et une durabilité optimal.



12. Calicot
Pour aider à maintenir la forme et protéger la couverture, je pose une sous-couche de Calicot - la veritable forme de la chaise est maintenant évidente !







13. Ouate
L’avant dernière couche est une fine couche d’ouate à base de cotton ou de polyester qui sert à amortir et faciliter la pose de la couverture mais elle aide également à prolonger la durée de vie du tissu.




14. Couverture et rabattage
L’étape finale qui est passionnante (mais aussi parfois terrifiante) et qui donne vie à la chaise, consiste à poser la couverture qui doit être adaptée à la tapisserie. J’ai tracé chaque element du meuble (dos, assise, accoudoirs, etc.) sur un plan de coupe en tenant compte des motifs afin d’harmoniser le tout. Je fais la première découpe, puis je tends soigneusement le tissu en l’appointant avant de le fixer avec des clous ou des semences.
Je plie le tissu autour des coins, les pieds et le devant des accoudoirs mais le dossier est cousu à la main. La touche finale est la finition décorative : j’utilise des passepoils ou du galon ou bien j’ajoute des clous factices.


























15. Fond de la chaise
La dernière étape consiste à appliquer le fond de la chaise. Ceci protège le sol de tout debris ou particules qui pourront tomber lors de l’utilisation de la chaise, et soigne aussi l’aspect physique.


